Gabriel Attal

À la 35ème note de mon billet du 31 oct. 2025, une digression du procureur de la République près le tribunal judiciaire de Valence, lors de l’audience correctionnelle du 16, m’incitait à surenchérir : Gabriel Attal est effectivement passé par L’École du gotha, pour reprendre le titre de l’Enquête sur l’Alsacienne du journaliste Lucas Bretonnier (seuil.com 26 août 2021 [je souligne le nom cité par le procureur], qui l’évoquait déjà – bien avant qu’il devienne ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse –, en concluant sur un « séparatisme scolaire et social qui ne dit pas son nom » ; v. aussi Johanne Mâlin, la-croix.com 21 juill. 2023, au lendemain de sa nomination, en rappelant qu’elle était à l’origine « une école inspirée des préceptes religieux du protestantisme »).

J’aurais pu en dire quelques mots dans mon billet du 15 janv. 2024, quelques jours après son départ pour Matignon ; v. depuis Marco Oberti (entretien avec, par Louise Couvelaire), « Gabriel Attal s’inscrit pleinement dans une logique répressive, pas préventive », Le Monde 21-22 avr. 2024, p. 7 : « Lorsqu’il  dit vouloir lutter contre les  séparatismes, il n’en cite en réalité qu’un seul, le « séparatisme  islamiste », à aucun moment, il ne mentionne les autres (…) ou la recherche d’entre-soi  résidentiel, pratiqués principalement par les classes supérieures », pas plus qu’il ne mentionne le « dernier rapport sénatorial sur le financement de l’enseignement privé sous contrat » ; Edwige Chirouter, « École : le surveiller et punir de Gabriel Attal », Libération 22 avr. 2024, p. 22 : « le gouvernement méprise les résultats de la recherche universitaire [et] bafoue les valeurs fondamentales [de l’approche enseignante] » ; Loïc Le Clerc, « L’école de Gabriel Attal, c’est le ministre de la Justice qui gère », regards.fr 22 avr. 2024

En mai, à la faveur d’un échange avec Jean Debraine, j’apprenais que parmi les « nombreuses visites et soutiens » dont a bénéficié  « l’école apostolique « franco-arménienne » [de] Valence » figurait celle/celui de l’alors secrétaire d’État : v. FADLP, communiqué du 13 oct. 2022 ; v. la photo choisie pour accompagner son propos officiel, résumé le lendemain par Thibaut Carage et qu’il n’est pas inintéressant de [re]voir et [ré]écouter, six ans après : ledauphine.com 1er nov. 2019

En 2025, « enivré par son succès de plateaux télé après l’interdiction de l’abaya », comme a pu le noter Thomas Legrand dans Libération (23 mai, p. 5, extrait), il avait trouvé à se faire remarquer « mardi 20 mai, à la veille du conseil de défense » consacré aux « Frères musulmans » (Mariama Darame et Nathalie Segaunes, « Tollé après la proposition antivoile d’Attal », Le Monde le 27, p. 9).

Confirmant son sens aigu de la loyauté, j’ai récemment bien ri en apprenant qu’il avait pointé chez Emmanuel Macron une « forme d’acharnement à vouloir garder la main » (Gabriel Attal au 20H de TF1, x.com/AlertesInfos 6 oct. 2025).

V. depuis Gurvan Le Guellec, « Gabriel Attal réinvestit l’école et… revendique le nouveau ministre Édouard Geffray », nouvelobs.com 6 nov. : « Mercredi 5 novembre, veille de la Journée nationale de Lutte contre le Harcèlement à l’Ecole, il organisait une grande soirée pour le premier anniversaire de son association, Faire face au harcèlement, créée en marge de son parti et pilotée par l’ancienne députée d’Indre-et-Loire Fabienne Colboc. (…) Par ailleurs, le jeune patron de Renaissance prépare, début décembre, un nouveau moment éducation » ; « il considère que son héritage est entre de bonnes mains avec l’actuel détenteur du poste, son ancien Directeur général de l’Enseignement scolaire (Dgesco) Édouard Geffray – présent en guest-star pour [cet] anniversaire » (renvoi à son portrait des 13-17 oct. ; v. ma note).

Note créée le 3 déc.